Ătre freelance, c'est quoi ?
- Réunion Portage
- 24 nov. 2020
- 4 min de lecture
DerniĂšre mise Ă jour : 3 mai 2021
âJe suis freelanceâ.
Une phrase que lâon entend de plus en plus souvent prononcĂ©e. TrĂšs bien, mais que veut dire au juste âĂȘtre freelanceâ ? Sur le plan juridique, soyons clair, le terme de freelance nâa aucune signification ni valeur lĂ©gale. Dans le langage courant, âĂȘtre freelanceâ signifie grossiĂšrement travailler pour son compte et de maniĂšre autonome. Ce qui ne signifie pas pour autant ne pas ĂȘtre salariĂ©. On vous explique pourquoi.
Freelance : un mot âfourre-toutâ mais une rĂ©alitĂ© concrĂšte
âFreelanceâ est, comme beaucoup d'anglicismes, un mot âfourre-toutâ. Il dĂ©signe une personne qui travaille Ă son compte et nâa pas de supĂ©rieur hiĂ©rarchique mais des clients. En français, on parle de âtravailleur indĂ©pendant".
Selon les chiffres fournis par lâOCDE (Organisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques) il y avait, en France, 930.000 freelances en 2019. Cela correspond Ă environ 12% des actifs. Des chiffres qui grossissent de maniĂšre exponentielle puisquâon dĂ©nombrait seulement 35.000 freelances en 2005. Actuellement, il y aurait mĂȘme environ 50.000 nouveaux freelance chaque annĂ©e sur lâensemble du territoire national. A La RĂ©union, selon lâINSEE, il y aurait depuis 2017 entre 180 et 200 nouveaux professionnels par an en freelance sur les mĂ©tiers du conseil et de la formation.
Une diversité de profils et de métiers
Si le terme de âfreelanceâ est gĂ©nĂ©rique et nâa donc pas de valeur lĂ©gale, il a lâavantage de rassembler un large Ă©ventail de profils et de mĂ©tiers : Un jeune qui souhaite lancer son activitĂ© Ă la fin de ses Ă©tudes ; un quarantenaire qui veut se trouver un nouvel Ă©quilibre de vie ; un actif en fin de carriĂšre qui ambitionne de se lancer un dernier dĂ©fi professionnel. Il nây a pas dâĂąge ni de profil type pour devenir freelance, seules comptent les motivations. Dans les faits, on notera toutefois que 60% des freelances ont moins de 35 ans et 17% plus de 45 ans.
MĂȘme pluralitĂ© en ce qui concerne les secteurs dâactivitĂ©. Bien sĂ»r, certains sont plus appropriĂ©s que dâautres Ă exercer en freelance, on pense notamment au digital. Community manager, dĂ©veloppeur, graphiste ou encore consultant en marketing digital sont des mĂ©tiers particuliĂšrement adaptĂ©s au travail en freelance.
Les mĂ©tiers des fonctions supports, qui exigent un haut niveau de compĂ©tence et qui sont souvent associĂ©s Ă un fonctionnement en mode projet, sont aussi propices Ă l'externalisation : Conseil en RH, Accompagnement RSE, Fonctions Achats et logistique,âŠ
On constate actuellement, tout particuliĂšrement, Ă La RĂ©union, un fort dĂ©veloppement de lâactivitĂ© de freelances intervenant en tant que consultants auprĂšs dâentreprises et autres organisations. Ces consultants proposent des prestations de conseil, d'audit ou encore du coaching et de la formation professionnelle. Il sâagit gĂ©nĂ©ralement dâanciens salariĂ©s, principalement des cadres avec un haut niveau dâĂ©tude, souhaitant mettre Ă profit leurs compĂ©tences en sortant du cadre parfois contraignant de lâentreprise.
Quel statut pour le freelance ?
Nous y voilĂ . Câest la fameuse question fatidique que tous ceux qui envisagent de se lancer Ă leur compte se posent : âquel statut choisir ?â. Avouons-le, il est bien souvent difficile de sây retrouver entre les diffĂ©rents conseils des uns et des autres, la multitude de statuts et formes juridiques existants et les rĂ©guliĂšres Ă©volutions de la rĂ©glementation autant que des appellations.
Pour schématiser, il y a trois groupes de statuts permettant de devenir freelance :
1. Lâ Entreprise individuelle (EI) : Lâentreprise et lâentrepreneur ne font quâun
LâEntreprise individuelle consiste Ă dĂ©clarer une activitĂ© professionnelle exercĂ©e âen nom propreâ. La personne physique et lâentreprise (personne morale identifiĂ©e par son SIRET) ne font quâun. Dans ce cas, lâordinateur de lâentreprise est aussi celui de la personne physique, le canapĂ© du salon est aussi celui de lâentreprise. Attention en cas de mariage sous le rĂ©gime de la communautĂ© !
Cas particulier de lâentreprise individuelle, autrefois appelĂ© auto-entrepreneur (terme qui est restĂ© dans le langage courant), le statut de micro-entreprise permet de lancer son activitĂ© rapidement grĂące Ă des formalitĂ©s, une gestion administrative et un rĂ©gime social et fiscal allĂ©gĂ©s. En revanche, ce statut est moins protecteur sur le plan social et le chiffre dâaffaires est plafonnĂ©. Nous dĂ©taillons les avantages et inconvĂ©nients du statut de micro-entreprise ici : Devenir auto-entrepreneur Ă la RĂ©union: Quels sont les risques ?
2. La société unipersonnelle (SASU ou EURL) : Créer son entreprise
CrĂ©er une SASU (sociĂ©tĂ© par action simplifiĂ©e unipersonnelle) ou une EURL (entreprise unipersonnelle Ă responsabilitĂ© limitĂ©e) câest tout bonnement crĂ©er une entreprise qui aura une personnalitĂ© morale distincte de son dirigeant. Le cadre lĂ©gal est beaucoup plus protecteur (le patrimoine du dirigeant est notamment sĂ©parĂ© de celui de lâentreprise) mais, forcĂ©ment, les contraintes lĂ©gales et administratives plus lourdes Ă©galement. Ce statut nâest dĂ©jĂ plus rĂ©ellement associĂ© au terme de freelance mais plus Ă celui de chef dâentreprise .
3. Passer par un tiers : Couveuse, coopérative ou entreprise de portage salarial
Longtemps mĂ©connu, le portage salarial connaĂźt aujourdâhui un vĂ©ritable regain dâintĂ©rĂȘt. ConcrĂštement, le freelance est salariĂ© par une entreprise de portage salarial qui lui garantit un cadre juridique et facture son chiffre dâaffaires avant de le lui reverser sous forme de salaire. Un modĂšle particuliĂšrement adaptĂ© aux besoins actuels des travailleurs indĂ©pendants qui Ă©vitent ainsi la crĂ©ation et gestion dâune entreprise. ( Lire: Le Portage salarial, c'est quoi ? )
Ce quâil faut retenir, câest quâil nây a Ă©videmment pas de statut idĂ©al ou parfait. Protection juridique, chiffre dâaffaires maximum, durĂ©e maximum lĂ©gale, rĂ©gime fiscal des revenus tirĂ©s de lâactivitĂ© ou encore rĂ©gime de protection sociale, diffĂšrent dâun statut Ă lâautre. Le bon statut est donc avant tout celui qui correspond aux besoins prĂ©sents et futurs du freelance .
Câest pourquoi il est essentiel de bien connaĂźtre ses besoins et ses attentes pour faire les bons choix. RĂ©union Portage, qui accompagne 35 freelances pour un chiffre dâaffaires global dâenviron 1,5 million dâeuros, peut vous accompagner dans cette dĂ©marche.
N'hésitez pas à prendre contact avec nos équipes.