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  • Photo du rédacteurRéunion Portage

Est-il possible de tester son activité sans statut avant de créer son entreprise ?

Dernière mise à jour : 3 mai 2021

Tester son activité avant de créer son entreprise. C’est le souhait émis par de nombreux entrepreneurs qui envisagent de créer une entreprise ou de se lancer dans une activité en freelance (lire : Être freelance, c'est quoi ?). Il existe différentes solutions en fonction des projets, de leur stade de maturité et des profils d’entrepreneurs (lire : Devenir entrepreneur : mode d'emploi). Tour d’horizon.


La couveuse d’entreprise : tester et se préparer à la création d'entreprise


Comme son nom l’indique, la couveuse d’entreprise permet d’accueillir un projet au stade embryonnaire en vue de le faire grandir. C’est donc un dispositif idéal pour un entrepreneur avec un projet d’entreprise a un stade encore peu avancé.n

Sous le statut de CAPE ( contrat d'appui au projet d’entreprise) son CA est reversé sous forme de remboursement de frais d’abord , puis de salaire permettant de cotiser à la sécurité sociale et au chômage (mais hormis la retraite complémentaire, et sans mutuelle ni prévoyance à fournir par la structure)


A La Réunion, la couveuse de projets ReuSit se décrit comme “un lieu d'apprentissage collectif qui permet à des créateurs d'entreprise de tester leur projet. Lors de son entrée en couveuse, le porteur de projet devient un entrepreneur à l'essai”. Précisons que le dispositif de couveuse est limité à 12 mois prolongeable 2 fois jusqu’à 36 mois maximum .


Pour en savoir plus : https://www.reusit.re/index.html


L’incubateur: construire un projet innovant


L’incubateur s’adresse aux projets innovants à fort potentiel. A La Réunion, l’incubateur régional est intégré à la Technopole. Son rôle est d’accompagner les porteurs de projets innovants de manière personnalisée sur différents aspects comme la planification du projet, la mobilisation d’un réseau de compétences et le financement des prestations de services extérieurs.


Il ne s’agit pas réellement de tester son activité mais plutôt de développer et faire mûrir son projet. Un dispositif qui ne s’applique pas aux travailleurs indépendants (lire : Devenir indépendant : Pourquoi, comment, avantages & inconvénients).



La micro-entreprise: créer une entreprise individuelle simplifiée… et limitée en CA


Anciennement auto-entrepreneur, le statut de micro-entrepreneur permet de démarrer rapidement et simplement son activité. Le freelance dispose d’un numéro Siret en une dizaine de jours et peut dès lors commencer à travailler et facturer ses clients (lire : Quels délais pour créer une micro-entreprise ?).


Ce peut être une bonne solution pour tester son activité car un compte bancaire professionnel n’est pas obligatoire en deçà de 10.000 € annuel de chiffre d’affaires et aucune TVA ne s’applique jusqu’à 34.400 € (lire : Devenir auto entrepreneur : 5 questions à se poser avant de vous lancer).


En revanche, c’est un statut très peu protecteur sur le plan social et qui implique de plus en plus de contraintes avec le temps (CA limité à 72.600 €, nécessité d’avoir un compte professionnel aux impôts, de s’acquitter de la CFE,...). Pour se tester, pour pour une activité accessoire , occasionnelle, pourquoi pas, pour développer une activité pérenne c’est clairement déconseillé (lire : Devenir autoentrepreneur à La Réunion : Quels sont les risques ?)…



La Coopérative d’activité et d’emploi: indépendant dans un collectif


Une Coopérative d’activité et d’emploi (CAE) se définit légalement comme un regroupement économique solidaire de plusieurs entrepreneurs sous forme de Scop (Société coopérative et participative) ou de Scic (Société coopérative d’intérêt collectif).


Elle offre aux porteurs de projets en parcours d’intégration professionnelle un hébergement juridique, comptable et fiscal de leur activité sous le statut d’entrepreneur-salarié en CAPE (contrat d’appui au projet d’entreprise, voir plus haut) . L’entrepreneur peut ainsi tester et développer son activité en bénéficiant d’un accompagnement à la fois individuel et collectif.

A terme (au bout de 36 mois maximum) l'entrepreneur devient associé de la coopérative et continue à contribuer au collectif.


Il existe plusieurs CAE à La Réunion comme COOP UNION ou POSSIBLE, financées par des fonds européens.



Le portage salarial: éviter la création d’entreprise


On a gardé le meilleur pour la fin ! Le portage salarial est non seulement une excellente solution pour tester son activité mais, cerise sur le gâteau, il ne sera pas nécessaire de changer de statut si cette activité fonctionne et se pérennise (lire : Le portage salarial, c'est quoi ?).


Concrètement, le portage salarial est une prestation de service “all inclusive” pour entrepreneurs qui souhaitent se lancer dans une activité en freelance. Pour héberger leur activité, ils se tournent vers une société de portage salarial avec laquelle ils vont signer un contrat de travail en CDD ou CDI conférant le statut (et les avantages) de salariés.


Une fois salarié, le “porté” peut proposer ses prestations à ses clients. Celles-ci seront contractualisées et facturées via la société de portage salarial et le chiffre d’affaires sera reversé en salaire net. Toute la gestion juridique, comptable fiscale, bancaire, est à la charge de l'entreprise de portage salarial. Sans limitation de CA ni de durée. C’est simple, c’est efficace et c’est le statut le plus protecteur pour un indépendant ! On vous prévient, le test provisoire risque de se transformer en solution définitive (et c’est tout le mal que l’on vous souhaite).


Pour en savoir plus sur ce statut encadré par une Convention Collective Nationale (lire : Convention collective portage salarial : décryptage) vous pouvez vous rapprocher de Réunion Portage. C’est la seule société de portage salarial à La Réunion et elle accompagne une trentaine de freelances dans leur activité pour un chiffre d’affaires annuel de 1,5 million d’euros.


Alors n’hésitez plus et contactez nos équipes ici.




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